dimanche 15 juillet 2007

Organisation de l'hopital

L'hopital est un batiment de a la louche 200 m2 au sol. Apres une petite reception fort kitsch a l'indienne version chretienne (jesus souffrant peinturlure, et surtout enguirlande de fleurs fraiches et de pendentifs scintillants, marie eclairee alternetivement de deux diodes bleues puis rouges), en face la salle de consultation de la Sr Dr hilda, a droite celle du Dr Tanu, et a gauche le service unique.

4 chambres seules et 3 chambres a 4-5 lits, plus une de six lits a l'etage, soit environ 25 lits. un lit ici, ca n'est pas la machine robocop hyper sophistiquee des hopitaux parisiens, avec la manette pour redresser le dos, les fesses, les doigts de pied et le dernier orteil, mais un lit en metal, avec une planche et un petit matelas. Pour faire les soins, il faut se baisser. Je le dirai a la CGT.

Une piece contient un appareil a radio (thorax, poignet...), et un rien surprenant, un seche cheveux qui permet le developpement express des films. A cote, un appareil a echo pour les echos antenatales (en fait l'echo unique antenatale) et les echos pelviennes. Franchement moderne, meme si la resolution n'est pas semble-t-il celle des echos des obstetriciens de port royal.

Au fond du couloir, une mysterieuse porte, ou, pour des raisons d'hygiene et dans le souci d'une securite maximum contre les infections nosocomiales, on enleve ses tongues (les chapals) pour mettre ses sabots de bloc, c'est-a-dire, d'autres tongues, mais propres. A droite la salle de travail, a gauche le bloc, "operation theatre".

La salle de travail, je ne peux pas comparer, je n'en ai pas vu en France. J'imagine bien les femmes francaises accoucher en habit de ville (on ne va pas se deshabiller pour rien, il suffit de baisser le pantalon, c'est quoi tous ces chichis), ici le sari, sur une table en fer blanc cabossee par toutes les parturiantes gemissant pour leur bien, car pour accoucher et que l'enfant descende, c'est bien connu, il faut avoir mal, mesdames, sinon l'on ne pousse pas. Pas de peridurale pour raison philosophique. "Maki maki maki maki maki***"

A gauche, le bloc. On y fait des cesariennes, des hysterectomies. Nous avons tous deja assiste a un bloc, et assiste le Dr Hilda, gyneco obstetricienne. L'asepsie n'est pas du tout parfaite, mais elle reste respectable. Cette fois ci, la patiente est deshabillee (...). Ne me parlez pas de douche betadinee. En revanche, la prescription "clear path" veut bien dire "rasez moi cette foufoune". (hum). Les casaques et les champs ne sont pas jetables, mais lavees. Les gants sont steriles et recuperes par la suite pour servir de gants non steriles, laves iterativement jusqu'a ce que mort s'ensuive. Les instruments sont strictement identiques. Les casaques n'etant pas pliees a la francaise avec pleins de petits bouts de carton qui s'en vont, il est difficile de les enfiler sans les desteriliser au moins un petit peu. Mais globalement on retrouve la meme ambiance de bloc, et le meme souci de proprete et d'efficacite.

Du point de vue du personnel, deux docteurs, sister hilda, l'obstetricienne aux mille talents, et dr tanu, l'equivalent d'une interne, 25 ans, qui fait des consults de medecine generale. 4 infirmieres "staff nurses", permanentes, et une floppee d'infirmieres auxiliaires en formation, environ 15 qui se relaient, formes hybrides entre nos aides soignantes et nos infirmieres. Une cadre infirmiere en la personne de Sr Jowti. A l'accueil se succedent Sr Placid, la novice Jennifer...

Une des grandes activites des premiers jours a ete d'apprendre tous les prenoms... Pramila, Menakshi, Meneka, Elizabeth (chretienne), Sarita...

*** "Poussez, poussez, poussez, poussez, poussez", source non sure.

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