mardi 11 septembre 2007

Retour à Paris, deuxième choc culturel.

On en a plein la tête, plein les yeux, plein les cinq sens. Mais le voyage touche à sa fin, et les impératifs du retour commencent à nous assaillir: passer à la banque, appeler le dentiste, se couper les ongles de pied... Sans compter que, depuis une semaine, les pensées émues de ce que l'on va retrouver se font de plus en plus régulières: ses parents, un camembert, son copain, un steack, son vieux levi's, son chien... tout est bon pour verser une petite larme.

On se dit donc que deux mois, c'est bien, mais que toute bonne chose a une fin, et que le retour à Paris sera l'occasion de retrouver son petit nid douillet et tous ses repères ancestraux.

Mais voilà, avant d'arriver à Paris, nous avons deux difficultés à affronter:

- Le passage par Bombai et les surprises de dernière minute: l'intestin irrité de notre petit Quentin fait des siennes, l'obligeant à une purge douloureuse mais efficace. Avec, bien entendu, un paroxysme au cours de la nuit en train. Couchette du haut, cela va sans dire!
Alors, on ne se refuse rien, nous voilà dans la première chambre climatisée de notre voyage. Avec lunettes de toilettes et salle de bain perso, s'il vous plait.
Bombai, ville de beaucoup de beauté mais aussi de misères, nous accueille sous un relatif soleil, et nous partageons notre journée entre shopping, visite d'Elephanta Island, recherche de son chemin (avec toujours les mêmes petits hochements de tête quand on demande la route. Qui, je vous le rappelle, signifient à la fois oui, non, je ne sais pas, tu m'ennuies, je ne comprends rien et cause toujours-tu m'interesses. Donc, nous, sans traducteur de hochement, on se perd!). Mais nous nous en sortons, et cloturons cette dernière journée indienne par un bon resto, sans bière ni Quentin (ou plutot avec Quentin mais sans son estomac).

- Deuxième étape, l'avion. D'abord, l'avion, ca fait peur à Margot. Mais l'arme antistress, la bière, étant programmée, cet obstacle semblait surmontable. Ensuite, British Airways, ca fait peur à Quentin. Comme s'il avait mis trois semaines à récupérer ses bagages à l'arrivée!... Enfin, l'objectif est d'être surbooké.
La première équipe (Margot, Quentin et Benj Franklin) s'en sort à merveille: surbooking d'une demi-journée, tous les bagages à l'arrivée, et anxiolytique alcoolisé gratuit à l'hôtel.
Pour la deuxième (Nico et Flo), échec de surbooking, mais surclassement en classe club, alors, on noit son chagrin dans le champagne, et les trois gentilles hotesses deviennent six, et là, en se dit qu'en classe club, c'est vraiment la classe!

Nous voilà arrivés à Paris. Pas de vache, peu de bruit, 5 euros le sandwich, un regard de travers du boulanger quand vous marchandez votre croissant, les gens qui disent oui quand ils pensent oui, et non quand ils pensent non... quel ennui!
Mais il y a aussi votre premier repas (riz ou pates?), les retrouvailles avec votre amoureux (là, je ne peux rien dire, le mien avait eu trois semaines d'avance!), votre couette qui a une odeur de couette, et tous ces pots avec les copains qui vous ont tant manqué.

Le plus difficile? Répondre à la sampiternelle question: "alors, l'Inde?"
Vous tous, amis du blogg, savez bien qu'un tel voyage ne se résume pas en deux phrases. Et nous espèrons que les heures que vous avez passées à suivre nos aventures ont répondu à bon nombre de vos questions sur les trésors de l'Inde du sud.

A très bientôt et merci pour votre fidélité

Florence

dimanche 9 septembre 2007

L'Inde des 5 sens

Une petite semaine après le retour à Paris.

Qu'est-ce que l'Inde pour moi, après 3 voyages ?

L'Inde c'est le pays des cinq sens. Voici un petit recensement de ce qu'on est amené à voir, sentir, entendre, goûter et toucher lorsqu'on plonge dans le sous-continent.


La vue, évidemment. Plein la vue à longueur de journée.

Les monuments...
Les bas-reliefs ciselés, les statues à 5 bras, 10 têtes, le jeu des tailles, le motif ici minuscule au pied d'une colonne, ici statue colossale, les motifs floraux, les frises d'éléphants ("not one like the other!" nous répètent TOUS les guides à chaque visite :-) ), les danseuses déhanchées aux formes généreuses et à l'érotisme patant, les monstres, les chimères qui font voyager dans l'imaginaire, le lion à trompe d'éléphant, le makara que vous avez vu en photo, les divinités en pagaille et leurs avatars qui deviennent familiers au fur et à mesure de la découverte. Face au foisonnement hindou, la géométrie épurée des vestiges musulmans, le jeu des perspectives, le vertige de la répétition.

Les couleurs...
L'Inde est si colorée qu'elle semble parfois sortie d'un univers pour enfant. Le tape-à-l'oeil est ubiquitaire. Les saris multicolores font concurrence aux camions peinturlurés. Les publicités peintes de tous formats (peu d'affiches papier) envahissent les villes comme les plus petits villages, en particulier le logo omniprésent d'Airtel, la principale compagnie de téléphone mobile indienne, rouge et blanc. Arc-en-ciel les devantures des boutiques, ces petites boutiques de 3m² en tôle que l'on trouve partout au bord des routes, qui vendent pêle-mêle tous les petits gâteaux aux garnitures fluorescentes (mmm ces biscuits à l'orange), les sachets en aluminium qui brillent et pendouillent et contiennent les différentes variétés de "pan", ces feuilles de bétel à chiquer qui colorent les dents et gencives en rouge, et puis pourquoi pas du shampoing et des journaux. Domine aussi le jaune canari des stands de téléphones de rue marqués STD/ISD/PCO en lettre noires. Encore une fois cet aspect parfois "toc" ou jeu d'enfant de l'Inde actuelle : de larges combinés en plastique bicolore jaune et vert "duplo dès 12 mois". La pierre rouge de Badami. Le soleil levant d'Hampi.


L'audition

L'Inde pays de la méditation ?? L'Inde pays du vacarme!!!!
Dans la rue, les échoppes, les petits boulots, les petits travaux partout, la scie, la perceuse, les coups de marteau, le sifflet du gendarme, et au milieu, la vache. La circulation, le bruit du moteur de bus qui rivalise avec un réacteur d'airbus, les klaxons incessants. Si seulement un klaxon faisait un bête "pouet", mais non! Les klaxons fleuris déversent leur "pouet poueeeeett pouet pouééééét pouèèèèèt pouet" à nos oreilles endolories. Surprise de la marche arrière musicale, un grand classique de l'Inde : la lettre à Elise, ah vous dirais-je maman, jingle bells, la lambada font partie des tubes qui grincent en version "téléphone portable première génération" lorsque vous enclenchez la vitesse. Ti da di da di da di da dinnnnn... Les chauffeurs de bus hurlant leur destination en mangeant la fin du nom jusqu'à sa dernière répétition, alors allongée sur le ton d'un hurlement à la mort : "Belou Belou Belou Belou Belouuuuuuuuur". La musique! Quelle musique! Une harmonie franchement hostile à l'oreille occidentale, faite de bruits de casseroles, d'aigus, mais surtout de suraigus, de voix nasillardes, de percussions rapides. Volume maximal. La psalmodie des vendeurs de thé qui circulent dans les trains en gare et récitent, monocordes et graves : "chaï chaï chaï garam garam garam chaï".

Mais aussi...
le son des rires, rires des soeurs, rires des enfants, rires de tous ceux qui entendent un blanc baragouiner la langue locale. Rire offert avec beaucoup plus de simplicité qu'en France. Sollicitations fréquentes, souvent sympathiques parfois assommantes : les "schoolpen, chocolate, rupee", les "one photo please", "name?", "what's your country", et par dessus tout, le son de l'Inde, l'approbation monosyllabique trainante et visqueuse, accompagnée du fameux dodelinement de tête : "mmmmm". Voilà un aspect séduisant de l'Inde, cette instantanéité du contact, la possibilité de converser sans gêner, la liberté d'être curieux sans paraître voyeur : combien de conversations lors de l'attente dans une gare, un bus, un train, un restaurant. Et vous, vous faîtes quoi aujourd'hui ? Vous allez où ? Pourquoi ? Et bien sûr, pour clôture sympathique de la conversation, en coeur : "mmmmmmmmm".
En creux de ce bruit permanent, le silence d'une mosquée, de la campagne de Mandou, le calme des prières chez les soeurs, le silence intérieur en regardant défiler les paysages à travers les vitres du bus sans fenêtre.


L'odorat

De bonnes odeurs...
Les fleurs des marchés, les fleurs sur les bus, les fleurs dans les entrées d'hôtel, des fleurs dans les cheveux, des fleurs, des fleurs, des fleurs. La feuille d'eucalyptus froissée, la menthe sauvage, l'anis, les épices que l'on sent, la cardamome, la coriandre, la cannelle... Le marché de Devaraja dans son ensemble. Les magasins d'huile essentielle, Nour, le marchand de Mysore... L'odeur du bidi, la petite cigarette indienne.

De mauvaises odeurs...
Fréquente, l'urine. Le nez est le meilleur indicateur des toilettes publiques. les selles. l'engrais. la sueur du type au milieu du bus penché au dessus de vous.


Le goût

Que d'explosions. Que de chocs. Quelle saturation des sens.
Bien sûr, il y a le piment, le fort, la bouche enflée sous la brûlure. Mais aussi toutes les finesses des épices indiennes. Les ragouts indiens sont excellents. Les plats à base de lentille, le dal. La fraicheur de la raita, ce mélange de légumes et de yaourt. La saveur du tandoori. La douceur de la sauce à la menthe qui accompagne le chicken tikka. Le plaisir du lassi, ce yaourt liquide au lait fermenté. L'aigreur de chutneys aux fruits confits, en particulier le citron confit. Si bon... Les pains variés, naan, chapati, chula, parotha feuilletés. Les currys évidemment, en sachant que curry ne désigne rien de bien particulier en Inde, tout mélange d'épice est un curry. Grand moment culinaire du voyage : les poissons grillés de Mahaballipuram. Je n'oublierai pas la saveur si intense du barracuda (ba ra cu da!). Dans la gamme sur le pouce, les mais grillés au charbon à 2 roupies, au bord de la route, qui sentent si fort le brûlé, comme sur les tartines.

Quelques mauvaises surprises
..
Le jaquier, fruit à l'odeur de bon fromage, donc mauvais fruit (comme quoi le plaisir du goût est associé à sa présentation). L'autre fruit zarbi essayé à Trichy. Les lassis trop fermentés, et les lassis salés, berk.


Le toucher

Probablement le sens le plus subtilement chamboulé en Inde, mais celui qui imprègne à mon avis le plus profondément le voyage. Quel toucher ? le toucher des mains, le toucher des pieds. L'Inde nous reconnecte avec nos pieds : obligation de marcher pieds nus dans les temples hindous. Mets tes chaussures! répète notre maman. Marche pieds nus! répète l'Inde. Source de sensations oubliées ou inédites. Plaisir du contact avec la pierre des temples, doucement chaude, ou trempée de pluie. Parfois affreusement brûlante. Contact très primitif, qui peut nourrir le sentiment de bien-être et de dépaysement et ajoutant à l'émerveillement ressenti devant telle ou telle merveille sculptée dans la pierre. Toucher de la nourriture... Mange avec ta fourchette! répète notre maman. Mange avec les doigts! répète l'Inde. Boules au creux des doigts, corps qui nourrit le corps, archaïsme évident, et nouveau lien à soi.
Toucher des mendiants qui n'hésitent pas à tapoter l'épaule pour attirer votre attention. Toucher de la foule massée dans un bus bondé. Vent sur le visage lors de mon premier trajet à l'extérieur d'une jeep à trois sur le marche pied.
Toucher des excréments pour se laver les fesses à la manière indienne, main et eau. Drôle d'expérience, mais vie quotidienne de toute la société indienne (même vos équivalents socio-professionnels et culturels!).
En Inde si on s'apprécie, on peut entrer en contact physique en public entre personne du même sexe. Telle infirmière s'appuyant sur telle autre en discutant avec elle dans le poste de soin, ou lui lissant les cheveux, devant nous, tout naturellement. Tels amis marchant main dans la main dans la rue. Tel toucher "inutile", sans fonction, qui serait considéré comme une avance homosexuelle en France, de la main sur le bras, de la main sur la main. Déroutant.
La douche froide au baquet. Le gras de l'antimoustique.

Le roulis lent et berçant des trains de nuit indiens, une de mes sensations préférées en Inde, depuis toujours, symbole éminent de voyage, de sérénité et de lâcher-prise.


Merci de nous avoir lu!

samedi 1 septembre 2007

Sanchi 28 29 aout


Derniere etape avant le retour a bombay, Sanchi, haut lieu d'etude du bouddhisme.


Un magnifique stupa (representation du bouddha)

Mandu 26 -27 aout

Mandu, c'est la capitale d'un empire afghan dans un paysage de ce type (si abrupte qu'on a pu assister a la chute en tonneau d'une vache sur toute le flan de colline):


avec des palais comme ca :



aux motifs raffines, ici le systeme d'evacuation d'eau du bassin :



avec des pavillons paumes dans la campagne


une mosquee altiere


toujours la geometrie islamique

et un mausolee que Shah Jahan fit etudier avant de s'en inspirer pour construire le Taj Mahal d'Agra.

Bref, Mandou c'est un peu la Hampi sauce afghane, cite royale etendue dans un paysage tres joli. Mais qu'est ce que c'est difficile d'acces!!!!!

Ajanta - Ellora 26, 27 aout

Derniers posts... J'ajouterai probablement une conclusion bientot.

Apres Bijapur, trajet long et douloureux en bus de nuit, assis, pour aurangabad et les magnifiques sites d'Ajanta et Ellora.


Ajanta, grottes creusees, sculptees et peintes dans la falaise entre le IIeme siecle av JC et le 7eme apres, redecouvertes apres des siecles d'oubli, en 1819 par un chasseur anglais du nom fort original de John Smith. C'est tout simplement merveilleux. Merveilleux. Toutes les grottes sont dediees a Bouddha.




Bouddha prenant la terre a temoin (main vers le bas, symbole de resistance aux tentations)








Bouddha couche.




L'une des nombreuses merveilles, ici sur le plafond de la grotte numero 1

Une autre...



Ellora. le temple de Kailassa, dedie a Shiva, a ete entierement excave, comme a Mahabalipuram, mais en beaucoup plus grand. cf la taille du personnage a gauche.





Ici, le monde est cree par Brahma siegeant sur un lotus relie par un cordon ombilical provenant du nombril de Vishnu.
Bas reliefs.

samedi 25 août 2007

Les temples et leur vie quotidienne

Ce titre peut etre etonnant d'un premier abord. Cependant, il est bien reflechi: en Inde, le temple, c'est un lieu de vie.

La croyance selon laquelle une ame s'eleve lorsqu'elle est dans les enceintes d'un lieu de priere en fait un espace de promenade tres prise. Tout temps libre peut se passer au temple. Un pique-nique? Rdv sous la statue de Shiva! Une sieste? Ganesh te protegera! Du travail? Qui a dit que les statuettes de femme aux gros seins n'inspiraient pas? (pour les femmes qui ne suivent pas, vous avez la meme version avec les statues d'hommes capables de faire l'amour a leur femme sans s'approcher d'elles de moins de 50 cm. Envieuses?...). Par ailleurs, mesdemoiselles, les gros seins ne suffisent pas a faire de vous un canon de beaute. Tant que vous n'aurez pas la taille aussi fine que la tete et les sourcils en arc en ciel, c'est taille-fine matin-midi-soir. Ou bol de riz...

Le dimanche, jour de repos, se passe donc a effectuer de "pujas", donations aux dieux de noix de coco et autres biens comestibles, ainsi que d'argent. Ces rituels sont, si nous avons bien compris, un equivalent de nos messes. Vous faites la queue avec ce que vous voulez offrir (et qui sera le plus souvent mange par les bramhanes, pretres hindous), et vous le deposez dans une petite coupelle, apres avoir un peu bouscule votre voisin bien entendu! Vous obtenez en echange un subtil melange verse dans les mains, constitue d'urine et de lait de vache, ainsi que de lait de coco. Celui ci est bu et etale sur le visage et dans les cheveux.
Vous repartez donc satisfait, avec deux joies: 1. celle d'avoir prie ;2. celle, supreme, d'avoir bu de l'urine d'animal sacre.Ces donations serviront egalement a donner un douche quotidienne a la statue.
Celle ci est recouverte un dizaine de fois de differents liquides, puis "habillee" des plus kitchs guirlandes de fleurs aux couleurs de l'arc en ciel.

Une fois votre visite terminee, vous reprenez vos chaussures laissees en vrac a l'entree (je n'ai jamais compris pourquoi on ne me vole pas mes tongs en caoutchouc... ca m'eviterait de les ramener a Paris), refusez 35612 fois d'acheter des cartes postales abominables, posez 6 fois avec les indiens qui passent, et sortez du temple.

Votre ame redescend sur terre...

Bijapur - 23, 24 aout

C'en est fini de l'Inde des hindous, nous rentrons en territoire musulman avec Bijapur, capitale d'un des sultanats du Deccan vers le 16eme 17eme siecle, ceux la meme qui ont mis fin aux Vijayanagar de Hampi en 1565.

Le Gol Gumbaz, mausolee du sultan, est une prouesse architecturale. Son dome est le second plus grand au monde en diametre apres Saint Pierre de Rome, mais premier pour le volume contenu. Son acoustique est exceptionnelle. On s'est amuse comme des petits fous a entendre repeter dix fois (dix!) nos voix rebondissant sur les parois. Ca faisait assez moment cle des films, ou le mechant arrive et fait tres peur. "Luc, luc luc luc luc luc, je suis ton pere, pere pere pere pere pere".



La Jama Masjid, grande mosquee, a un mihrab dore exceptionnel :


Des enfants nous demandent... d'etre sur une photo... Ils ont bien fait!


Un autre mausolee, l'Ibrahim Rauza, plus humain, plus petit, plus cisele.


Dans la vieille ville, des vestiges de palais gigantesques, a la geometrie seduisante :




Pattadakal, Aihole, Mahakoota - 22 aout

Apres la journee a Badami, on prend un rickshaw a la journee pour la modique somme de 450 roupies a 6 (9 euros a 6), et c'est parti pour la visite des sites environnants.

Banal ?? Et non! Nous tombons sur le tournage d'un "Bollywood" en kannada. Precision : pour nous pauvres Europeens, tout film indien avec plein de couleurs, de danse et de chant et une histoire a l'eau de rose est un Bollywood. Erreur mon cher Watson! Un Bollywood vient de Bombay et se parle en hindi! Le cinema indien, le plus prolixe au monde, largement au-dessus de la production americaine en nombre de films par an, se subdivise selon les regions et les langues.

Il s'agit ici d'une production de deux studios, l'un de Bangalore, l'autre d'Hyderabad. Le scenario nous est explique par l'"associate dialogue writer", Soorya. Interview.

"A la base, il s'agit d'une histoire d'amour. Le heros, que l'on voit ici, rencontre dans les rues de la ville l'heroine, et (suspense intense), en TOMBE AMOUREUX. Mais tout n'est pas si simple, car celle-ci est deja fiancee! (Naaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan, c'est pas vraiiiiiiiiiii). Pourtant, elle se met a frequenter le garcon, et va meme a son domicile."

Il enchaine, emu, "The climax of the film, le point culminant, ou la tension est a son comble, est le mariage de l'heroine avec son promis. Voila ce qui se passe alors..."

Mais voulez-vous vraiment que je vous devoile la fin du film ?? Notre nouvel ami nous a promis de nous envoyer un DVD de Sangatti...

Allez, je ne vous laisse pas langue pendante et soucieux pour toute la nuit. Ce qu'il se passe c'est que... ELLE DIT NON! Tan tan tan tan. Et s'enfuit avec le heros.

Sur la scene que vous voyez : les deux heros vont danser au premier plan de plein de monde, dans les temples de Pattadakal. Vous remarquerez, en dehors des danseuses, le toit si particulier du temple en arriere plan, avec sa forme curiviligne, caracteristique de l'architecture du Nord, contrairement aux pyramides tronquees du Sud.





Ici, en arriere plan toujours (c'est Benjamin qui prenait les photos, et on connait ses centres d'interet...), le style du Sud avec les toits pyramidaux. Pattadakal melange les deux.




Le shikara (toit) du Nord.


Une femme qui passait par la (pas du tournage!). Les trois traits horizontaux signifient sa devotion a Shiva.


Le temple de Durga a Aihole. Tres vieux 6eme siecle, et tres original avec son plan absidial.



Badami - 21aout

Apres Hampi, 4h30 de bus avec changement a Ilkal, on monte dans le nord du Karnataka pour rejoindre la region de Badami.

Quelle surprise! Une region magnifique avec ses falaises de gres rouge qui s'enflamment litteralement au soleil couchant. Une region que l'on sent aussi beaucoup plus pauvre, tres rurale dans un cadre assez aride.




Dans les falaises sont creusees de superbes grottes hindoues et jains datant du 7eme siecle, dynastie des Chalukyas.


Du haut des grottes, un paysage d'une beaute et d'une serenite emouvante, avec au loin ce temple du rivage.


Alors du coup avec mon super pote, on est content :


Sur le chemin du retour vers l'hotel, des enfants jouent au cricket et partagent leur energie! Photo, photo, please!




Obtenir un renseignement

"Ca prendra 2 minutes, il suffit de poser la question"; "ils doivent savoir, ils pourrons nous renseigner"; "suivons-le, il propose de nous emmener". Deja trois erreurs, naifs que nous sommes!

Tout d'abord, nous decouvrons, avec le meme emerveillement a chaque fois, que toutes les questions auxquelles il faut repondre par oui ou par non sont a proscrire. L'indien n'est pas contraignant, quelle que soit la question, il secoura la tete avec un sourire freedent. Mais ce hochement de tete de droite a gauche a multiples signification. Il est a differencier du "non francais". Car ici, le menton est immobile, ce sont les oreilles qui balancent ( pour ceux qui n'ont pas compris, l'axe de symetrie est une barre transpercant le cou d'avant en arriere; et pour ceux qui n'ont toujours pas compris, progressez en bollywood...) . Normalement, ca veut dire oui. Mais cela peut aussi vouloir dire:
- Je ne comprends rien a ce que tu me racontes.( et ceci est le plus souvent le cas)
- Je suis content de communiquer avec toi. Mais je ne comprends quand meme rien a ce que tu me raconte.
- J'ai compris ce que tu me demandes. Mais je ne te reponds pas. J'accuse juste reception.
- Je te reponds oui par ce que je veux me debarasser de toi, ou que tu m'achete mes cartes postales. De toutes facons, les touristes aiment bien qu'on les approuve.
et bien d'autres choses encore...

Cependant, le jeu du "ni oui ni non" avec notre ami indien est bien loin d'etre suffisant.
Voici quelques perles des reponses a nos questionnements (en fait, c'est celles de cet apres-midi; mon cerveau de poisson rouge a evince les precedentes):
- Nous voudrions aller a Indore. Quand part le prochain bus? - hier.
- A quelle heure devons nous nous presenter? - oui oui, enfin, ca depend.
- A quelle heure arrive le bus qui part a 6 heure du soir? - Deux heures avant.

Alors, nous nous contentons d'un black-coffee-sucre quand nous avions commande un milk-tea-sans-sucre. Et cela ne nous empeche pas d'etre heureux.

La vache, le bus, et le rickshaw.

Voici venu le temps de reprendre le clavier pour disserter sur un sujet tres impressionnant: la circulation.
Alors, tout d'abord il faut imaginer le contexte: route tres mal entretenue, trou diplome ( dans le continuum de nos "trous en formation" que l' on peut croiser de temps a autre en France), absence de marquage au sol, dos d'ane "en veux tu? en voila" qui se suivent parfois jusqu'a dix et place de facon aleatoire au milieu de la campagne...
Leur moyen de locomotion: du plus cheap au plus honereux.
Le velo, plutot dans le style des velos des annees 30, sans vitesse,et selle en cuir. Il nous arrivent d'en croiser atteles a une charrue pour transporter toute sorte de chose (alimentation, eau,voyageurs,...).
L'autorick-shaw. Pour ceux qui ne savent pas de quoi il s'agit, ce sont les voiturettes de la poste des annees 70 (L'inde, c'est un peu le musee de l'automobile francaise finalement). Et pour ceux qui ne voient toujours pas, prendre son permis de conduire,et regarder le vehicule du permis B1. As et Roi de la route, on peut en voir plus d'une centaine par endroit. Moyen peu couteux de se deplacer, il faut neammoins negocier aprement avant de monter. Un fois a bord, tel une formule 1, la moindre asperite de la route se fait sentir, et la technologie est telle qu'aucune aiguille ne fonctionne, le clignontant se fait au bras, le klaxon diminue la luminosite du phare ( faut choisir), et que les trous nous font sauter au plafond (attention, trois coups sur la tete en 2 trajet aujourd'hui). Mais les conducteurs sont des as de la route et peuvent nous conduire au point voulu sans embuche et sans accident, en tentant des prouesses de la circulation que nous ne pourrions jamais imaginer: doubler par la gauche (ils roulent a gauche , faute aux anglais), rouler sur le trottoir et hurler sur les pietons, se faufiler entre deux poid lourds.... Et pas d'accident, ils maitrisent leur vehicule parfaitement.
Le bus. Style bus africain representes partout, la aussi la technologie pime sur le reste. Pas de clim, normal. Tableau de bord inefficace, aiguilles inutiles car non fonctionnelles, les chauffeurs s'orientent au bruit du moteur de leur bolide: 35 km/H de moyenne, 50 en descente. De quoi passe de longue heure a leur bord. Quand arrivent les fameux dix dos d'ane, plusieurs possibilites s'offrent a chauffeurs: 1. les passer tranquillement et assurer a ses passagers dix sauts pouvant aller jusqu'a 30 cm pour les poids plumes ( style margot). 2. Rouler sur le bas-cotes,ici rien d'imaginatif. 3. Chose inconcevable: circuler sur la file du sens oppose: les bosses y sont aussi, mais l'herbe n'est elle pas plus verte chez le voisin. De plus cela rajoute du piment au voyage:va t-il avoit le temps de se rabattre avant de percuter le rick shaw? Et alors, imaginez ces trois conditions quand nous effectuons les trajets de nuit sous la pluie avec des essuis glaces des annees 50....
La voiture. tres peu presente en realite. La raison est que le nombre de personne ( hommes en regle generale) qui possedent un permis de conduire en inde est aussi frequent qu'il y d'hommes sans moustache. Donc tous se deplacent en bus, ou moto sans permis ( et sans casque, pourquoi en porter un, il fait bien trop chaud. Bien qu'une campagne de repression soit lancee a Chennai: 1 euros d'amende, le prix d'un litre d'essence, autant dire rien pour celui qui a une moto.
La facon de conduire. Ici, le permis ne comporte qu'une partie pratique. La theorie et le code de la route s'apprend.... sur la route. On se retouve donc avec un concert de klaxon a rendre sourd un sourd; un priorite accee sur le plus gros, soit le bus ou le camion; des rick shaw qui doublent par la gauche, des deux voies qui se transforment subtilement en trois voies faute de marquage; des bus qui klaxonnent avant de rentrer dans un virage car ils roulent sur la file du sens oppose, voir doublent avant le virage; des vehicules qui se rabattent au dernier moment puisque la voiture venant en sens inverse est deja arrete. Et dans tout ca le pieton n'est rien...sauf le touriste bien sur, client potentiel! La seule a etre la plus prioritaire: c'est la vache... tout le monde s'arrete, et attend qu'elle veut bien quitter la chaussee, et en silence s'il vous plait.....

Voyage voyage, et Hampi - 18 aout

18 aout. Nous quittons Mahaballipuram et ses plages pour une journee moins clemente, puisqu'il s'agit de rejoindre Hampi. On va bientot mettre une carte de l'Inde, mais bref, c'est pas tout pres. Et puis, apres tout, comme les trains/bus font une moyenne de 30-40 km/h, les petites distances finissent par prendre du temps.

Mahaballipuram-Hampi en trois (quatre, cinq...) etapes : 2 heures de bus jusqu'a chennai (j'omets la demi heure de marche avec nos 15-20 kgs sur le dos au soleil, pendant laquelle curieusement la station de bus changeait de position tous les 3 passants : a droite! easy! a gauche! straight!), 6 heures de train jusquu'a bangalore, et 19 heures de train couchette jusqu'a Hospet, en prenant le Harrypotteresque "Hampi Express". Petit thali entretemps sur le quai de la gare.

Hampi, ville royale et cite sacree des Vijayanagar, empereurs indiens du 15eme siecle apres JC.


Que pensez-vous de cette conception du couple ? Le supplement estival de cosmopolitan proposait dans son test "etes vous normal" (ou equivalent) la question suivante : est - ce :
1/une perversion ?
2/une habitude ?
3/une variante ?
4/ hors de question ?


En fait, il s'agit de Krishna, la neuvieme incarnation de Vishnu, qui est le petit facetieux de la mythologie hindoue... Il fait tellement de betises (vous savez, c'est lui qui chipe les fruits du jardin d'Indra, cf Belur, et c'est lui aussi qui vole le sari des bergeres pendant leur bain et les observe goguenard du haut d'un arbre...) que sa mere, fine educatrice, prefere l'attacher a un arbre.

Ici nous avons le Ganesh de plusieurs metres de Hampi. Mon papa photographe a un excellent exemplaire de cette photo.

Le temple de Vitthala apres la pluie. Lumiere mystique...

Un symbole du temple de Vithala, son char portant Garuda.

Quelques courageux ont gravi la colline a 5h30 du matin... Resultat :


Hampi, on rase tout! Benj, Nico et moi sommes passes entre les mains de notre apprenti coiffeur, qui se declare alternativement 17, 13 et 15 ans. Mais ca fait 5 ans qu'il bosse, rassurez vous... et les lames sont neuves.

jeudi 23 août 2007

Nos contacts avec les indigenes

Quand nous debarquons dans une gare routiere, pauvres hommes-tortues hagards croulant sous le poids de notre sac-a-dos, nous suscitons toujours une certaine curiosite. Et les questions fusent, toujours les meme: What is your name? (pour les plus evoluee, sinon ca peut etre simplement Neeem? ou My name is?) et which country? Ce a quoi on repond fierement "France", ce qui ne sert strictement a rien puisque personne ne sait ou est la France. Les plus eduquesnous disent avec un air de connivence "France?Ah!Vladimir Poutine!" et les plus circonspects ne nous croient pas, ils sont persuades que Nico est Chinois ou Japonais, on ne leur fait pas a eux... Une de leur grande questions est aussi: comment on a fait pour arriver jusqu' ici? C' est vrai qu' avec notre baraguounage on ne doit pas avoir l' air tres degourdis et tout le monde ne connait pas le Lonely Planet qui balaye tous les obstacles.

Nous traversons parfois des villages qui ne voient pas beaucoup d' etrangers, nous devenons alors un veritables spectacle. Les gens s' asseoient et nous regardent vivre, pas genes le moins du monde. Pour se venger on les prend en photos, mais bon a la fin on ne sait plus trop qui fait du tourisme.

Autour des sites nous sommes facilement entoures d' une ribambelle d' enfants qui reclament tour a tour "school pen", "chocolate" et "photos". Et si vous refusez la photo, ils feintent et se glissent sur toutes celles que vous voulez prendre. Ils sont tres beaux, avec des sourires magnifiques et pret a eclater de rire a la moindre pitrerie faite par ces grands dadais d' occidentaux.

Les gens sont tres accueillant et pret a nous aider (meme si ils ne sont pas toujours tres concordants entre eux sur les directions a prendre... Ou les villes ont chacune 10 gares, ou les gens disent n' importe quoi quand ils ne savent pas... je penche plutot pour la deuxieme solution). Les indiens sont tres curieux de decouvrir d' ou on vient, nous regrettons souvent de ne pas avoir emmene de photos de Paris. Quand on sait qu' Hilda avait du mal a conceptualiser qu' a Paris il n' y avait pas de terre sur les rues (mais alors, elles vont ou les vaches?) on comprend que pour eux, on vient vraiment d' une autre planete. Par ailleurs, les habitants sont ravis qu' on vienne decouvrir leur pays et leur culture, quelques mots en Kanada declenchent des tonnerres d' applaudissements et rien ne fait plus plaisir qu' un "India is a nice country".

Des rencontres riches et des dizaines de visages croises, souvent extraordinaires... on a vraiment de la chance.

dimanche 19 août 2007

Premier post pour un debutant

Comme le titre l'indique et apres suggestions de mes quelques partenaires, je me lance dans le blog. Apres avoir casse trois ecrans et deux tours, j'ai enfin compris comment je devais m'y prendre.
Le temps etant une denre rare ici puisque nous le dispensons avec parcimomie quand il ne s'agit pas de visiter, ni de boire des lassis, je vais exposer rapidement ce qui m'a le plus choque lors de mon arrivee en inde: la moustache.
Embleme enblamatique de virilite, arboree depuis la nuit des temps par nos ancetres, les gaulois (d'apres asterix) la portait jusqu'au torse, le moyen age l'a vue a la brosse, au second empire, c'etait les favoris, mais les indiens... ils la portent avec classe.
En comparaison, les vikings etaient des pleutres; Charles Branson n'aurait jamais du etre un cow-boy, ni Chuk Norris un karateka. Les asiatiques sont des petits joueurs, et certains disent meme que le createur s'est inspire d'eux.
Chaque homme a sa moustache, et sa moustache est unique. Des qu'ils le peuvent, ils l'ont. Toujours soignee, toujours brossee, celui qui n'en a pas est devisage par les autres: "pourquoi, mais pourquoi, n'en as tu pas?"
Mais pourquoi la portent-ils? Je n' ai pas reussi a trouver la reponse a cette question fondamentale. Seulement des brides de renseignements...
Par moment, ils leur arrivent de la carresser: superstition, coquetterie, seduction ? Apres chaque repas ( avec les doigts) ils la rincent: coquetterie? On approche...
Mais le plus surprenant dans tout ca, et j' ai mis plusieurs jours a le remarquer: les statuts divines, rupestres et autres peintures la portent aussi fierement. Impressionnant, depuis le creation du culte hindou, la moustache est de rigeur. Par la suite, j'ai constate qu'aucune statue n'echappait a la regle: phenomene de mode intemporel?
Voila, je sais que ce post ne fais pas avance l'humanite, mais il s'agit d'un phenomeme national qui merite qu'on s'y attarde.
Au programme pour la suite: La circulation, ou comment mourrir 1324641fois en prenant le bus, et le balancement de tete des indiens: techniques, significations,...
Chers lecteurs a bientot

vendredi 17 août 2007

Mamallapuram - 16,17 aout

Arrivee en fin de matinee a Mamallapuram, le grand port de l'empire Pallava (7-8eme siecle). C'est le plus vieux de ce qu'on a vu. Ici les temples ne sont pas construits, mais excaves : on part d'une tres grosse pierre (bloc de granit) qu'on trouve dans le paysage local et on en fait un temple, in situ. Apres, on met 6 touristes (et un John indien qui n'a pas pu s'empecher de sauter dans le cadre) et ca donne ca :



Ici, un "simple" bas relief de 5-6 metres de haut, representant l'ascese d'Arjuna (le heros du Mahabaratta), a gauche, sur un pied, les mains jointes au dessus de la tete. Shiva le recompense de sa piete (a sa droite). toute la creation assiste a la scene... dont de petits elephanteaux entre les jambes de leurs parents...



Ici aussi, farniente, plage (se rouler dans les vagues...), poissons et gambas delicieux...

Pondicherry - 15 aout! "I love India" day


Pondicherry... un petit paradis! Rues propres... Calme... On ne se croirait presque pas en Inde.
Partie de palet-billard dans la rue avec Sebastien l'indien qui parle (un peu) francais (ahhh la colonisation). Drapeaux et noms de rue francais.
Bonne bouffe, steack et cocktail...
Shopping...
60 ans de l'independance de l'Inde... pas vu grand chose. On a entendu une fanfare au loin, on a vu que tout le monde etait au parc en train de se dorer au soleil et que la plupart des magasins etaient fermes. Et qu'il y avait plein de drapeaux indiens en plastique partout...
Vie pepere, pause dans notre periple... Une journee entiere sans transports!!

Gongakondacholapuram (a vos souhaits) et Chidambaram (a vos amours) - 14 aout

Autre temple Cola, plus isole, en pleine campagne tamoule.

Le clou : cette magnifique statue de Shiva recompensant son serviteur, qui ne serait autre que Rajaraja le fondateur du temple. La couronne de fleur est superbe, la gestuelle tres douce.

Du tamoul ancien...


Des amoureux...

Temple de Chidambaram, dedie a la danse... Entre Gangagnagngagna et Pondicherry. Ambiance tres speciale... Longs corridors sombres, puja au son des tambourins tribaux... Benjamin pourra peut etre vous mettre des photos plus evocatrices. Un coup de coeur pour moi!



Tanjore - 13 aout

Depart en bus depuis Trichy, trajet de 2h30 vers Tanjavur (Tanjore), capitale de l'empire cola et son magnifique temple (8 a 12eme siecle apres JC), aui semble fait en terre cuite... Soleil magnifique, grand bleu et ocre se melent au vert des palmiers...



Kali, forme de Parvati, l'epouse de Shiva, est terrible. En chevauchant son lion, elle terrasse le demon-buffle, scene tres populaire de l'iconographie des temples hindous.